"Aero-Plant" - La borne aéroponique DIY

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Atelier physiquement organisé sur le sujet (à partir de la liste des ateliers gratuits publiés) "Aero-Plant" - La borne aéroponique DIY
Durée de l'atelier 1 jour
Objectifs de Développement Durables concernés (ODD)
  • Faim « Zéro »
  • Eau propre et assainissement
  • Villes et communautés durable
  • Consommation et production responsables
  • Lutte contre les changements climatiques
Défis Résilience des territoires ADEME (si applicable)
  • Alimentation et agriculture
  • Gestion de l'eau et des sols
Objectifs pédagogiques

Soft skills

  • Travailler en communauté, faire ensemble : on ne dit pas "je" on dit "nous"
  • L'interdisciplinarité : personne n'est expert mais ensemble on arrivera à faire le projet
  • La débrouillardise : utiliser ce qu'on a à disposition pour réussir à faire fonctionner un prototype
  • Ne pas être dans un esprit de compétition, savoir collaborer : les personnes sont les formateurs les unes des autres


Compétences techniques

  • Comment trouver des informations utiles pour réaliser le projet (documentations, recoupements d'informations)
  • Transformer les éléments disponibles pour construire le projet
  • Electronique et bases d'électricité
  • Soudure à l'étain
  • Pistolet à colle

    Notions environnementales


  • Sensibilisation au manque de terrains cultivables sur les zones urbaines denses
  • Découverte de l'agriculture urbaine
  • Protection de l'environnement : on recycle pour construire le prototype sur base de récupération
Outillage
  • Atelier facile à reproduire avec un outillage léger
  • Attention à la taille du système : la pompe doit correspondre au volume cible d'eau à diffuser et donc en fonction de la dimension et de l'ambition il faut anticiper la commande de la pompe pour être certains de l'avoir à date.
Matériaux
  • Atelier très facile à reproduire avec des objets faciles à se procurer (cf documentation de fabrication)
  • Il est possible de les amener sur place le matin-même
Local/Lieu
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Le local du Mboalab-cet atelier est facile à rejouer dans tout lieu équipé de 220V, tables, chaises. - cc by SA Mboalab Yaounde Cameroun.
  • 50 m carrés pour 15 personnes et les facilitateurs
  • 220V pour alimenter le dispositif
  • Attention à l'eau pour ne pas abimer le lieu
  • On peut imaginer faire une demi-journée en intérieur et une en extérieur
Équipe
  • 3 facilitateurs pour 15 participants, mais l'objectif est que tous deviennent facilitateurs au fil de l'atelier.
Normes/Sécurité
  • Utilisation d'un fer à souder : bien le débrancher et ranger après usage (risque de brulure)
  • Attention avec l'eau et l'électricité.
Financement
  • Prise en charge des repas pour les participants, eau et café, thé
  • Prise en charge des déplacements des personnes qui participent
  • Matériaux quand on ne peut pas les récupérer
  • Rémunération des personnes qui animent et documentent
Communication
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Le flyer de l'atelier - cc by SA Mboalab Yaounde Cameroun
- Affiche de promotion avec un lien d'inscription et un numéro whatsapp
  • La plupart des inscriptions se sont faites par un appel direct
  • Confirmation de la participation de 20 personnes mais seulement 15 sont venues
  • On recommande de calibrer la jauge dans un ratio de un(e) formateur(trice) pour 5 participants
Accueil
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Accueil des participants puis visite de l'atelier - cc by SA Mboalab Yaounde Cameroun
- 9h00 - 10h00
  • Accueil par un formateur et visite du lieu et de ses projets
  • Les participants rejoignent la salle d'atelier
  • Tour de table (présentation des participants) : chacun se présente, ses motivations, ses compétences
  • Café et thé offerts
Consignes
  • Etre dans le faire-ensemble
  • N'importe qui peut interrompre et poser n'importe quelle question
  • Respecter le temps de parole de l'autre
Préparation des Matériaux/Kits
  • Tout est facile à se procurer en grande partie par récupération en amont de l'atelier.
  • S'y prendre une semaine à l'avance.
  • Attention, s'il est difficile de se procurer des tuyaux dans votre pays, vous pouvez vous en procurer auprès d'un garage de réparation de motos (cf doc de fabrication en pied de page)
Pauses
  • Pause médiane de midi : repas offert et partagé sur place.
  • La pause est précédée de phase d'échange et de clarifications.
  • Pas d'autre temps de pause (on a peu de temps sur une journée pour réussir)
Fabrication/Assemblage
  • Il faut si possible détecter parmi les participants quelqu'un qui connait les notions de pression et de branchements électriques et électroniques (important pour que cela marche). Sinon un ou une des personnes supervisant l'atelier doit connaître ces notions (hydraulique, tensions...).
  • On va utiliser le fer à souder pour faire des trous dans du plastique, donc il faut faire très attention à la sécurité des participants lors de cette phase.
  • Sur toute étape délicate, AVANT que les personnes n'agissent un ou un formateur.trice démontre la technique afin d'éviter toute erreur.
Etapes avec les participants

JOUR UN

Matinée

9h00-10h00 Phase d'accueil et café/thé
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Phase théorique avec les participants - cc by SA Mboalab Yaounde Cameroun
10h00 - 12h00 : Phase théorique et stimulation de l'échange
  • Les participants sont assis en configuration "salle de classe"
  • Ecran de TV et projection de vidéos sélectionnées pour découvrir la partie théorique, prévoir un haut-parleur pour amplifier le son
  • Après chaque vidéo les participants font part soit de leur expérience et leurs connaissances, soit de poser leurs questions.
  • Trois vidéos sont projetées pour présenter différentes techniques d'aéroponie
  • A l'issue de la troisième projection les participants ont une vision plus claire du prototype cible réalisable

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Partage des informations pertinentes avec un écran - cc by SA Mboalab Yaounde Cameroun.

12h00 - 12h30: Pause médiane de midi
  • Une première photo de groupe est prise avec les personnes qui l'acceptent.

Après-midi


12h30 - Phase de fabrication collective
12h30 - 13h30 : phase d'identification et de rassemblement des matériaux de fabrication - changement de configuration
  • Session d'identification des éléments disponibles permettant de fabriquer le prototype : il faut trouver des solutions pour transformer sur la base de ce que l'on peut récupérer et de ce qui a été ramené pour l'atelier.
  • Rassemblement de tout le matériel identifié.
  • On change la configuration de la salle avec une table "ilôt central" : ce sera la zone de fabrication collective.

13h30 - 16h00: Phase de fabrication participative guidée, élément par élément.
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Construction en cours - cc by SA Mboalab Yaounde Cameroun

  • Pas de plan dessiné au tableau mais la phase pratique est structurée en plusieurs étapes.
  • Chaque étape est annoncée aux participants et un démonstrateur l'explique.
  • Puis les participants la réalisent. Les formateurs font participer le maximum de personnes.
  • Par exemple quand il faut percer des trous dans une bouteille, chacun perce son trou.
  • La séance théorique de présentation de vidéos aide beaucoup car chacun(e) a maintenant une vision claire des éléments que l'on doit assembler et fabriquer les uns apres les autres.
  • Il y a environ 7 étapes et éléments principaux à fabriquer pour aboutir (cf doc de fabrication)

16h00-17h00 : Phase de tests du dispositif
  • Il faut garder du temps car plusieurs éléments ont du être modifiés jusqu'au test final qui fonctionne.
  • Itérations successives avec l'aide et l'expertise de participants (personnes connaissant l'hydraulique pour la pression, l'électronique pour les tensions de pompe..)
  • Attention au temps car cette phase est passionnante mais que de sa réussite dépend le bon fonctionnement final.

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Système d'aéroponie fonctionnel sur base de seau chocolat - cc by SA Mboalab Yaounde Cameroun.

17h00 : Démonstration finale et derniers tests, mise en exploitation
  • Ce moment est important car il doit être partagé par le groupe.
  • Vérification du fonctionnement du système.
  • Installation réelle du système pour irriger des plantes en situation : on déplace le système in situ.
  • On montre comment utiliser l'appareil chez soi : les personnes souhaitent revenir voir les plantes pousser.
  • Echanges sur les améliorations possibles, notamment en utilisant des techniques complémentaires (utilisation de modèles 3D pour améliorer le design, arduino pour programmer l'arrosage, etc)

18h00 : clôture, rassemblement des participants et photographie de groupe.
18h15-18h30 :rangement et nettoyage collaboratif
Rangement
  • Le rangement est fait par tous et toutes, ainsi que le nettoyage de la zone de travail.
Communication
  • Communication par whatsapp en groupe avec les participants après l'atelier
  • On prend le temps de trier les photographies et de faire le point avant de communiquer
  • Communication sur votre site et les réseaux sociaux.
Contact documentation Stéphane Fadanka - Mboalab, Yaounde, Cameroun - stephanefadanka@gmail.com

Atelier non voyants : représentation mentale de machine de fabrication numérique

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Atelier physiquement organisé sur le sujet (à partir de la liste des ateliers gratuits publiés) Représentation mentale d'une imprimante Braille opensource et initiation à la fabrication numérique ouverte-cible non voyants.
Durée de l'atelier Autre
Objectifs de Développement Durables concernés (ODD)
  • Éducation de qualité
  • Travail décent et croissance économique
  • Inégalités réduites
  • Partenariats pour la réalisation des objectifs
Objectifs pédagogiques

Faire découvrir et comprendre, en mobilisant l'ouïe, le toucher, et par l'échange oral :

La forme physique, le fonctionnement mécanique interne d'une machine (ici une imprimante sans brevet Braillerap) à des non-voyants.

La logique d'envoi de commandes logicielles à cette machine par les concepts de commande numérique, de protocole et de messages.

  • Quelles commandes numériques engendrent quelles actions et comment
  • Quel est le rôle des parties de la machine permettant de la relier à l'utilisateur via une interface logicielle (Commandes Gcode vers la carte électronique elle-même reliée aux parties mécaniques)

La conception même de la machine en terme de grammaire numérique : comment ont été conçus et fabriqués les éléments physiques (boitier en découpe laser, éléments imprimés en 3D, mécanique, transmission par fichiers ouverts et mode d'emploi).

Le principe de licence ouverte appliqué à des objets : Open hardware.

Cet atelier vise à obtenir, avec des personnes non-voyantes, une représentation mentale complète proche de celle que procurent des plans, une représentation 3D réelle ou virtuelle, une démonstration de fonctionnement pour une personne voyante.

Il permet de poursuivre plus loin vers la découverte des briques de fabrication numérique (Atelier "See my fablab"):

  • Impression 3D
  • Découpe laser
  • Code et cartes électroniques
  • Documentation ouverte.
Outillage
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Pas d'outillage nécessaire. Mais des matériaux peuvent être un plus ! - CC by SA G.Donfack
On a pas besoin d'outillage, sauf s'il on en a besoin pour ouvrir la machine et en faire toucher l'intérieur. La Braillerap est une machine qui peut s'ouvrir directement sans outils : on a donc pas besoin d'outillage.
Matériaux Il est particulièrement important et intéressant de faire découvrir une machine véritablement issue de la grammaire de la fabrication numérique et qui permet de passer par le toucher de certains matériaux pour illustrer comment on peut refabriquer des pièces détachées à partir de plans et de fichiers téléchargeables.
La braillerap, comme toute imprimante 3D ouverte de type reprap, comprend les grandes familles de matériaux suivants :
  • Boitier fabricable à partir de plans de découpe laser : bois ou acrylique
  • Pièces spécifiquement conçues pour la machine et imprimées en 3D : plastique PLA ou ABS
  • Pièces mécaniques fixes et mobiles : fournitures de magasin de bricolage. Métal, caoutchouc, etc.

La présence de ces matériaux permet de partir des parties constituantes de la machine et de les relier à des processus de transmission numérique / fabrication à partir de fichiers téléchargeables.
Appliquer cette méthode avec une autre machine est tout à fait possible mais à condition d'avoir au moins une partie découpée et une partie imprimée en 3D à partir de fichiers numériques ainsi qu'une carte électronique de commande. Par exemple une imprimante 3D sans brevet de type Reprap.
Local/Lieu
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Phase tactile collective - CC by SA G.Donfack

Il est important de veiller à ce que les personnes non-voyantes puissent accéder facilement et surtout circuler sans danger dans le lieu de l'atelier. Un fablab est un lieu idéal où alors un Espace Recevant du Public (ERP).
Il faut veiller à ce que les personnes non voyantes, qui viendront pour la première fois dans le lieu, puissent y entrer et arriver sans encombre dans la zone d'atelier. Il est recommandé de les attendre et de les accueillir à l'entrée.
Il faut éliminer le maximum de risques de chutes et de heurts avec des obstacles, au niveau de la marche, et au niveau du corps et de la tête. Ceci signifie faciliter au maximum l'accès à la zone d'atelier depuis la porte d'entrée. En gros bien ranger le trajet d'accès, ne rien laisser trainer au sol.
Il faut accompagner les personnes vers l'espace de travail et largement utiliser la voix dans chaque étape : la bienvenue, le guidage, l'invitation à participer.
Le guidage est critique lors de tout déplacement, si les personnes viennent pour la première fois. Soit les personnes sont accompagnées par des guides, ce qui facilite leur mobilité, soit il est recommandé de recruter des personnes dans le lieu qui vont pouvoir prendre le bras où la main des personnes pour les guider jusqu'à la zone de travail. Il est efficace de prévenir des obstables que les personnes vont détecter (la plupart ont des cannes blanches) en les décrivant AVANT qu'ils ne les détectent. Ceci permet de décrire l'environnement, de tisser la confiance et de commencer à coopérer avant l'atelier.
Pour un atelier de ce type il suffit de disposer d'une table et de la Braillerap. L'objectif, est après un accueil convivial, que les personnes arrivent sans encombre à s'asseoir et se détendre. En effet, rester debout pour un tel atelier est une fatigue inutile. Avoir des personnes assises autour d'une table en étant proches (comme pour un repas) permet non seulement de faire toucher la machine à chaque personne, mais aussi des explorations tactiles collectives spontanées en début d'atelier.
Il faudra bien veiller à pouvoir accompagner ou faire accompagner si nécessaire les personnes qui auront besoin de se rendre aux sanitaires, ou de s'isoler pour passer un coup de téléphone personnel. Veiller à ce que l'accès à une zone privative et aux sanitaires soit le plus simple et dénué d'obstacles que possible.
Équipe
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Une personne seule peut mener l'atelier de représentation mentale - Photo CC by SA G.Donfack
L'équipe peut être constituée d'une seule personne une fois l'atelier lancé.
  • Si des guides sont présents : ils peuvent poser des questions, participer. Mais peuvent aussi être sollicités pour guider les personnes.

  • S'il n'y a pas de guides, il est recommandé en plus de la personne qui anime l'atelier d'avoir un à deux alliés qui vont surtout épauler dans le guidage entre l'arrivée des participants et la fin de l'atelier. En dehors de cette phase on a pas besoin d'aide particulière.

Pour 7 personnes, il est confortable d'avoir 2 à 3 personnes aidant au guidage en prenant la main de plusieurs participants.
Ces participants savent s'appuyer les uns sur les autres : si un d'entre eux est guidé, la plupart des autres vont physiquement suivre le mouvement en mettant la main sur l'épaule les uns des autres etc.
Normes/Sécurité Il est impératif :
- De débrancher totalement du secteur la machine Braillerap ou la machine à découvrir avant l'atelier
- De vérifier que le trajet entre la zone d'atelier et l'entrée-sortie du lieu, les sanitaires, sont dégagés de tout piège ou obstacle
- De ne rien laisser trainer (objet coupant, pointu...) dans la zone de travail : on doit pouvoir se concentrer sur l'essentiel et ne pas se blesser.
Il faut aussi veiller à la sécurité lors des phases de mobilité : s'il y a une pause déjeuner, il faut aussi repérer les obstacles sur le trajet...
Les deux points de vigilance sont : la mobilité dans le lieu (obstacles, etc), et le débranchement électrique total de la machine qui va être découverte par les participants.
Financement Ce type d'atelier est à notre connaissance inédit. Nous ne savons donc pas comment le financer facilement.
Si vous disposez d'une machine Braillerap vous pouvez le réaliser sans investissement en partenariat avec une ou des associations partenaires, voire dans un lieu souhaitant explorer l'inclusion et le partage avec les personnes en situation de handicap.
Il existe quelques associations spécialisées pour croiser le potentiel de la fabrication numérique et du handicap, comme My Human Kit. Le réseau des fablabs solidaires de la fondation Orange rassemble de nombreuses initiatives inclusives également.
Communication Le défi consiste ici plutôt à la communication avant l'atelier afin de réussir à mobiliser des non-voyants intéressés par l'atelier et d'être certain qu'ils vont participer.
Attention, si vous souhaitez rejouer cet atelier en Afrique, nous avons constaté, au Cameroun, que les personnes en situation de handicap qui chaque jour doivent se mobiliser à fond pour subsister ne participent pas à des ateliers sauf si leur transport, leur repas, sont pris en charge. Voire même si leur participation n'est pas rémunérée. Pour les mobiliser il convient donc bien en amont de l'atelier (par exemple 4 semaines) de les mobiliser au travers des associations de personnes concernées, de centres de formation ou d'établissements spécialisés. Si cela est possible pour vous et vos partenaires, surtout que la jauge recommandée est faible pour jouer cet atelier, offrez à coup-sûr le déjeuner dans le cas où l'atelier se tient le matin... et faites le savoir avant.
Après l'atelier, il est très intéressant de pouvoir diffuser sur internet du son, et non de la vidéo uniquement, afin de permettre aux participants de relayer aux autres non-voyants l'information sur l'atelier. Il est donc judicieux de procéder à des interviews de participants rediffusables au format mp3 et de les faire circuler par mail, messagerie mobile, internet. Exemple ici.
Attention, paradoxalement l'accessibilité des plateformes les plus puissantes de rediffusion de podcasts et de sons (comme soundcloud) ne fonctionne pas bien. Donc si possible, et même si vous les utilisez, essayez de donner accès à ces publics au fichiers mp3 disponibles sur internet, via n'importe quel outil de partage de fichiers (nextcloud, google drive, ftp). Par exemple par une page internet simplifiée avec juste les liens et les textes de liens. Exemple ici.
Accueil Accueil - Guidage - présentation de l'animateur - tour de table.
L'accueil doit se faire non pas dans la salle où se tient l'atelier, mais à la porte d'entrée de l'endroit où arrivent les personnes. On y attend que tout le monde arrive, puis on se déplace en guidant le groupe.
A partir du moment où vous avez l'attention des personnes, votre voix est écoutée. Présentez-vous, et surtout décrivez l'environnement à chaque déambulation pour aider les personnes à se situer dans le lieu si elles ne le connaissent pas. Souhaitez bien la bienvenue également aux guides ou proches éventuels pour tisser de la confiance.
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La machine au centre de la table et surtout : à portée de mains ! - photo CC by SA G.Donfack

Veillez à ce que tout le monde arrive sans encombre ni obstacle dans la salle où se tient l'atelier. Puis installez les personnes debout ou mieux sur des chaises autour de la table d'atelier. A cette occasion, observer le nombre de personnes qui disposent d'un guide, celles qui n'en ont pas, pour pouvoir si nécessaire guider ou faire guider les personnes qui en auraient besoin durant l'atelier (accès aux sanitaire, besoin de s'isoler pour un appel...)
Positionner la machine au centre de la table.
L'atelier peut commencer.
Consignes Dans cet atelier il y a très peu de consignes à donner. Il faut suivre une méthode étape par étape, et surtout obtenir de l'attention et de la patience.
On va donc juste donner les consignes suivantes :
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Phase de consignes - CC by SA G.Donfack

  • Nous allons ensemble essayer de découvrir et de comprendre comment fonctionne la machine.
  • Pour cela nous allons toucher ses différentes parties et en décomposer le fonctionnement.
  • Il n'y a pas de partie dangereuse ou tranchante dans la machine. Pas d'électricité. C'est sans danger.
  • Il ne faut JAMAIS forcer sur une partie de la machine, pour ne pas la casser.
  • Personne n'a jamais touché cette machine dans l'assistance ? Dans ce cas il est normal de ne rien savoir. Il n'y a pas de mauvaise question : tout est à découvrir ensemble.
  • Cet atelier est expérimental : nous sommes aussi en découverte, et demandons à tous et toutes de tenter un voyage dans la machine, sans prétendre à sa perfection.
Préparation des Matériaux/Kits Cet atelier a été réalisé d'abord avec une machine embosseuse Braille opensource Braillerap, mais peut se faire avec n'importe quelle machine à commande numérique présente dans un lieu ou déplaçable.
Par exemple une imprimante 3D.
Cependant pour qu'il aie une efficacité maximum il est recommandé de faire découvrir une machine elle-même construite dans un fablabs sur la base de matériaux et de fichiers adaptés aux concepts clés :
  • des pièces imprimées en 3D constitutives de la machine
  • un boitier ou des pièces découpées d'après des fichiers (typiquement plaques de bois en découpe laser)
  • des pièces mécaniques mobiles qui bougent en fonction de commandes numériques (rails, chariots, glissières)
  • Une carte électronique de contrôle (clône arduino, raspberry pi, MKS), dans l'idéal accessible au toucher.

Et surtout qu'on puisse accéder avec les mains le plus facilement possible à ces briques. Une machine impossible à ouvrir ou complètement carénée est inutile car on ne peut en toucher l'intérieur.
En général ces types de machines (repraps, traceurs, découpes lasers, imprimantes 3D), fabriquent ou modifient des objets. Il faut si possible disposer d'objets fabriqués par la machine à découvrir, qui sont des attracteurs (on part de la réalisation et de l'intérêt qu'elle suscite pour expliquer comment cela est fabriqué)
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Vous avez des feuilles embossées en stock ? Faites-les tester ! Photo cc by SA G.Donfack
.
Evidemment pour ce type de public, il s'agit de feuilles de papier embossées en Braille par la machine braillerap.
  • Pour une imprimante 3D il s'agira d'objets en plastique imprimés.
  • Pour une découpe laser, d'objets fabriqués sur base de découpe.

On excluera les traceurs (https://opensource.com/article/18/3/diy-plotter-arduino en anglais)qui produisent un résultat visuel ici inexploitable.
Pauses L'atelier peut être court et durer moins de deux heures.
Donc on a pas de temps de pause comme pour un atelier d'une journée.
Les pauses vont plutôt se situer dans des phases pédagogiques où on va s'exposer aux questions des participants. La nature de leurs questions va nous permettre d'évaluer leur niveau de compréhension.
Lors de ces phases de questions, on ne va pas forcément répondre en tant qu'animateur/trice, mais voir si quelqu'un d'autre a la réponse. Si une personne a mal compris, mais une autre bien compris, on suscite la coopération en faisant répondre un participant à un autre. Et on corrige si nécessaire.
Il n'y a pas de temps de pause à proprement parler, mais plutôt des pauses courtes de ce type entre les étapes de découverte.
Fabrication/Assemblage Cet atelier n'est pas un atelier de fabrication d'objet, mais de partage et découverte, qui peut d'ailleurs déboucher sur un autre atelier "d'amélioration machine" (voir compte-rendu ici).
Il n'y a donc pas de défi de fabrication à proprement parler.
Etapes avec les participants
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Positionnement des participants autour de la machine - CC by SA - G.Donfack
Accueil non pas dans la salle où se tient l'atelier mais à la porte de l'endroit où arrivent les personnes.
Déplacement guidé, et description des lieux parcourus, jusqu'à la salle où se tient l'atelier.
Installation des personnes et de leurs guides autour d'une table sur laquelle sont préparés la machine au centre et des objets fabriqués.
Explication des consignes bienveillantes (cf ci-dessus).
Phase 1 : découverte tactile globale de la machine par l'extérieur (carrosserie, boitier)
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Phase de découverte tactile collective - photo CC by SA G.Donfack

Phase de toucher collectif libre des contours de la machine (boite, forme générale).
Phase de toucher individuel détaillé des contours et du boitier de la machine. Décomposition claire des éléments. Pour la Braillerap : on la pose sur les genoux de chaque personne pendant moins d'une minute.
On en profite pour situer les éléments remarquables. Ici les fentes de passage du papier.
On fait toucher les fentes avant et arrière de la machine qui embosse du papier. On n'hésite pas à prendre la main de la personne (il est facile de détecter qui est gaucher, qui est droitier, très vite), et à la mettre directement en contact avec la zone expliquée. Puis on lache la main et la personne "explore".
Notre méthode consiste à expliquer à tous : "on a deux fentes comme dans une boite aux lettres. Le papier va entrer dans une fente, et ressortir par l'autre fente une fois embossée en Braille. Puis on fait toucher à chacun ces deux fentes.
Chaque fois que nous écrirons ici "faire toucher", il faut bien comprendre : prendre la main d'une persone si nécessaire et la poser sur la zone expliquée. Ne jamais forcer un geste : l'accompagner par "si vous le voulez bien", "je vais vous montrer", etc. Le faire efficacement, décrire ce que l'on fait pour tous, et le faire avec chaque personne une par une. Nous conseillons d'utiliser un sens identique pour chaque phase de découverte tactile, par exemple commencer par la même personne et tourner dans le sens des aiguilles d'une montre. Il faut se déplacer autour de la table si elle est grande, pour vraiment accompagner chacun et chacune.
On hésite pas à se laisser interrompre et à répondre à toute question : on a besoin que les personnes prennent confiance et s'expriment pour vérifier plus tard les acquis. Il est important de bien avoir conscience qu'on ne met presque jamais la main des non-voyants dans des machines dans notre société. Il faut donc que tout le monde en profite au maximum car cette entrée en matière est riche en émotion pour les participants.
Autre élément remarquable, et qui peut être familier aux personnes, les trous par lesquels la machine va fonctionner et qui nous reservirons plus tard dans les explications : alimentation électrique (trou pour brancher le cable d'alimentation électrique), et le trou par lequel on branche le cable USB permettant à un ordinateur d'envoyer des commandes à la machine. Ceci permet de dire que cette machine fonctionne avec du courant, comme une imprimante de "voyant", par "ce trou", et que c'est l'alimentation électrique. Et qu'elle doit se brancher sur un ordinateur portable par "l'autre trou" (port USB A/B) comme une imprimante de "voyant", pour recevoir des commandes.
Première pause questions/réponses. On est très attentif aux comportement des personnes : qui participe, tout le monde est attentif ? Normalement des questions arrivent spontanément (mais comment la feuille bouge dans la machine ? ). Ceci nous permet de reprendre l'attention du groupe en refusant de répondre à certaines questions et en disant : "Nous allons justement voir cela après".
Phase 2 : Ouverture de la machine et découverte des pièces mobiles et mécaniques.
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Découverte tactile de l'étage du haut de la machine - cc by SA G.Donfack

Le couvercle de la Braillerap s'enlève très facilement et permet d'accéder par le haut de la machine, à ses parties essentielles. Elle a part ailleurs une trappe latérale qui donne accès par le côté à sa carte électronique. Ceci nous donne deux accès à libérer pour deux entrées tactiles.
On ouvre la machine, toujours en décrivant tout ce que l'on fait. On peut aussi faire toucher le couvercle et la trappe amovible par la personne située à notre gauche et lui demander de les faire passer à la personne située à sa gauche.
On entame cette phase en rappelant que la machine n'est pas branchée, et qu'elle ne contient pas de pièce chaude ou tranchante. Qu'il ne faudra jamais forcer pour ne rien casser. Puis on va en 4 phases aller du haut de la machine vers le bas de la machine. Nous préconisons l'utilisation de métaphores pour illustrer notre approche. Avec la Braillerap nous utilisons la méthode sandwich.
Il y a 4 étages à explorer pour découvrir son fonctionnement.
Le sandwich sera donc composé de deux tranches de pain et d'une tranche de viande située entre elles.
Il est posé sur une assiette. Vous n'êtes pas obligés de parler de cette métaphore. Mais si vous la gardez en tête vous aurez votre trame de conduite d'atelier. Les tranches de pain sont les étages haut et bas avec des rails de guidage. La feuille de papier est la tranche de viande. L'assiette située dessous, c'est la carte électronique.
Les rails de guidage sont des éléments fondamentaux des machines de fabrication numérique. Ils sont faciles à toucher sur de bonnes parties de leur longueur. Et spontanément les doigts ne peuvent s'arrêter que sur le chariot ou la pièce mobile qui circule dessus.
Etage du haut : rails de guidage et chariot "enclume". Courroies et poulies.
  • On fait toucher les rails qui parcourent la machine dans sa longueur à partir du haut de la machine.
  • On fait toucher les pièces qui tiennent ces rails à chaque extrémité : des bouts de plastique. Elles ont la forme voulue car elles ont été imprimées en 3D par d'autres machines. Elle-mêmes sont fixées par des vis au travers du boitier. On les fait toucher. Au milieu de des deux rails, un obstacle. Cet obstable coulisse !
  • Il coulisse le long des rails et il s'agit de ce que l'on appelle un chariot. Le chariot est mobile et les rails servent juste à guider son déplacement, de gauche à droite. Il est important de doucement faire toucher et appuyer sur les mains des personnes pour qu'elles osent "faire bouger" une pièce mobile dans la machine. Les personnes se demandent comment cette pièce peut se déplacer. On procède rapidement à cette découverte avec chaque personne (2 mn).
  • Une fois que les personnes ont senti les rails, compris comment ils sont fixés, et surtout fait bouger le chariot, on pose leur main sur le chariot et on tire sur l'une des courroies qui permet de faire bouger ce chariot. "Vous sentez que cela bouge ? ". On pose alors la main de la personne sur la courroie et on la fait bouger. On remonte de la courroie vers la poulie qui entraine la courroie et on introduit proprement les termes de base : Rails de guidage, courroie, poulie qui tourne pour l'entrainer. Les personnes aveugles ont un toucher très fin : elles sentent le crantage des courroies. "Vous sentez les rainues dans la courroie ? ". Ce qui permet d'expliquer que les poulies ont des rainures, stries, pour bien accrocher les courroies, ce qui va permettre un déplacement précis du "Chariot" quand la poulie tourne. Si la position le permet, on fait glisser la main de la personne sur le haut de la poulie. On la tourne avec elle.

Bien évidemment les personnes vont demander comment la poulie va tourner. On ne répond pas maintenant.
On indique : nous allons voir cela ensuite.
Du chariot à l'axe
C'est lui qui va nous permettre d'aller plus loin en fin d'atelier, au delà de la représentation mentale de la forme et des mobilités dans la machine, pour parler de "code" et de "commandes numériques". On doit donc insister sur ce point très fortement, après la phase tactile, et oralement en s'adressant à tous et toutes.
"Vous vous souvenez à l'école on apprend en géométrie qu'on a des axes x, y ?. Et bien justement, ces chariots il sont dans un axe horizontal, qui bouge de gauche à droite, et on l'appelle l'axe X. La pièce qui bouge au milieu, c'est un chariot. Et ce chariot, il y a une enclume de fixée dessous. Cette enclume est un tube creux sur une certaine profondeur. Donc quand le chariot bouge en X, l'enclume se déplace. Cette enclume va être frappée par le pointeau."
Le terme de pointeau est bien connu des aveugles car ils écrivent en braille manuellement en coinçant des feuilles de papier dans des réglettes Braille, et y embossent eux-même le braille avec un pointeau. Normalement, on a là un moment de jonction mentale qui rapproche la découverte de la machine de choses plus familières : un pointeau va heurter une enclume. On explique que le pointeau sera sous une feuille de papier qui passera dans les fentes de la boite aux lettres, et que c'est l'enclume qui va l'arrêter pour qu'il ne transperce pas la feuille.
On a donc mentalement une logique rails de guidage/chariot mobile/courroies et poulies. Qui vont de gauche à droite dans un AXE X.
Etage du bas : rails de guidage et chariot "pointeau". Courroies et poulies
On enlève la trappe qui permet d'accéder à la carte électronique dans la machine.
Ceci permet de toucher l'intérieur, par dessous. Il faut absolument indiquer qu'il y a des fils électriques non branchés, et qu'il ne faut pas les arracher.
On procède de la même manière que pour l'étage du haut.
On a là aussi des rails de guidage, un chariot mobile, actionné par des courroies.
On reprend la même explication, mais avec un élément qui "parle" à des non-voyants qui ont appris à embosser du braille à l'école avec un pointeau manuel : l'élément qui coulisse porte le pointeau qui va frapper le papier par dessous. On fait toucher et bouger de haut en bas la base de l'électro-aimant.
Le propos : ici vous sentez quelque chose qui coulisse vers le haut. C'est un électro-aimant. Quand il y a de l'électricité, il frappe vers le haut, où le papier coulisse dans les fentes de la machine. Quand le courant ne passe pas, un ressort le remet au repos. Au bout de cet électro-aimant il y a une vis limée qui constitue un pointeau.
En général ce pointeau sert de point de repère avec un élément connu, familier. Cela permet d'avoir des réactions des participants et de les conforter dans le fait qu'ils ont compris.
Puis on passe à deux questions clés :
- Comment le chariot "enclume" et le chariot pointeau peuvent-ils se déplacer au dessus et au dessous d'une feuille de papier simultanément et avec exactitude pour aller frapper sur l'autre ?
- Comment la feuille de papier "bouge" dans la machine pour aller d'une fente d'entrée vers une fente de sortie.
Explication de la cinématique des axes X des étages haut et bas.
Imaginons un manche à balai horizontal et une corde reliée à un seau. On fait passer la corde par dessus le manche à balai et on l'attrape de l'autre côté. Cela permet de soulever le seau en tirant sur la corde.
Imaginons une autre corde sur le même manche à balai avec un autre seau également relié par une autre corde.
Si je tire sur les deux cordes de 20 cm vers le bas, je soulève les deux seaux de 20 cm EN MEME TEMPS, et DE LA MEME DISTANCE. Ici l'astuce, c'est que l'on a la même chose, sauf que l'axe autour duquel tournent les cordes (les courroies donc) est VERTICAL. Donc quand on tire sur les courroies de 10 mm, on bouge les deux chariots simultanément le long des rails des deux étages. On fait alors toucher l'axe d'entrainement des deux chariots. On explique que la courroie est une boucle à laquelle est attaché le chariot, qui "suit" le mouvement.
On a donc une barre verticale avec deux poulies et qui entraine les chariots de deux étages en même temps, de gauche à droite en axe X.
Premier contact avec un moteur.
On sort les mains de la personne et on les fait entrer par dessous pour toucher le moteur d'entrainement de la courroie, et sa poulie. On s'appuie sur sa forme carrée en expliquant qu'il s'agit d'un moteur "pas à pas" qui se déplace avec une grande précision sans faire d'erreurs. Si on lui demande de tourner pour tirer la courroie de 2cm et 5 mm, il le fait exactement. Quand l'axe du moteur tourne, les chariots se déplacent.
Explication de l'étage intermédiaire (étage 2, avec la planche sur laquelle se déplace le papier)
On passe à l'étage 2 qui est celui qui est situé entre les deux fentes avant et arrière de la machine, et permet à la fois de supporter et déplacer une feuille de papier.
  • On fait toucher une fente, et au travers la plaque de bois sur laquelle le papier va glisser.
  • On fait toucher les pièces plastiques qui maintiennent le papier en place. On explique que cela empêche le papier de boucher sauf vers l'avant et l'arrière. On explique que des butées sur les côtés permettent l'alignement d'une feuille de format A4 standard.
  • Puis on fait toucher les petits rouleaux de plastique qui dépassent dans cette plaque. On les fait tourner avec le doigt de la personne : vous sentez ? Ce rouleau tourne. Il y en a un autre à côté.
  • Et là on emmène les doigts d'une main sur une des molettes situées à l'extérieur de la machine pour entraîner le papier, et on pose un doigt sur une des roulettes qu'on vient de "montrer". Quand on fait tourner l'une, l'autre tourne. "Vous sentez ? " Il y a un axe qui tourne pour entrainer les feuilles de papier par dessous, avec une rondelle de caoutchouc pour accrocher au papier.
  • Puis on refait l'opération similaire à l'axe X : on fait toucher la poulies qui entraînent cette rotation, et la courroie qui y est accrochée. On explique qu'il y a un axe Y. Celui qui correspond au mouvement du papier pour le faire défiler dans la machine.
  • Comme pour l'axe X, on procède alors à la découverte, par le bas de la machine, du moteur d'entrainement de l'axe Y. On rappelle : on a ce moteur "carré" qui avec précision va faire tourner la poulie, qui entraine la courroie, et fait tourner un axe avec des roulettes qui accrochent et déplacent le papier.

  • Comme en géométrie, on a donc deux axes : le X de gauche à droite, le Y d'avant en arrière.
  • Le X bouge le pointeau, le Y bouge la feuille. On rappelle que le pointeau est au bout de l'électro-aimant et donc va frapper quand il reçoit du courant. Ceci est très important, car cela va permettre d'expliquer les commandes numériques ensuite. Et il y aura trois commandes dans le code : une pour chaque axe, et une pour le pointeau...

Phase 3 : carte électronique, commandes logicielles, lien entre logique et mécanique.
On va maintenant procéder à la découverte du plus abstrait : la carte électronique de contrôle.
On introduit le sujet en expliquant qu'on va maintenant découvrir comment les parties mobiles de la machine sont contrôlées. On prévient qu'il y a des fils reliés à une sorte de carte appelée carte électronique dans la partie qu'on va découvrir. Il va falloir faire bien attention à ne pas arracher les fils fixés à la carte électronique.
- D'abord on fait toucher rapidement le dessus de la carte électronique. On explique qu'il y a une plaque, avec des composants électroniques dessus. On pose les doigts sur deux points de repères dans l'inconnu : le trou de raccord pour un câble USB. "Le même que pour une imprimante de voyant". Puis l'endroit où sont raccordés les fils électriques d'alimentation.
On utilise ces deux notions pour expliquer que l'un des trous "alimentation" permet à la carte électronique de recevoir du courant et de le renvoyer aux moteurs. On branche une alimentation électrique d'ordinateur portable ou une batterie de 12 V et la machine est alimentée. Il s'agit du circuit de puissance qui apporte l'énergie à la machine.
Puis on fait toucher le trou sur lequel se branche un câble USB et on explique que là on va pouvoir raccorder la machine à un ordinateur. Et que c'est l'ordinateur qui va envoyer des ordres à la carte électronique. C'est le circuit de commande par lequel on va pouvoir donner des instructions.
Le principe global à comprendre est que la carte électronique va piloter les moteurs et le pointeau.
On explique en faisant doucement toucher les fils, que chaque moteur a 4 fils branchés sur la carte. Le pointeau 2 fils (+ et - comme une pile). La carte électronique reçoit le courant électrique et l'envoie aux moteurs et au pointeau. Elle reçoit également des commandes par le cable USB. Son rôle est de tout piloter dans la machine car cette carte, comme un ordinateur, contient un programme. Ce programme "sait" comment transformer les commandes arrivant par un câble USB en rotations correctes et en actions de l'électro-aimant.
J'utilise couramment l'analogie du corps et du cerveau : tout ce que l'on a touché avant la carte électronique, c'est le corps et les membres de la machine, ce qui bouge. Ce qui va donner les ordres à ces membres, et écouter le corps, c'est le cerveau, la carte électronique.
Commandes numériques et GCode
Cette carte électronique, ce cerveau, il sait communiquer via un cable avec un ordinateur.
Sur l'ordinateur on va avoir un logiciel gratuit qui permet de copier-coller des textes ou de choisir des images pour fabriquer du Braille. C'est la partie logicielle de Braillerap, qui peut être téléchargée sur internet. Ce programme va envoyer des caractères par le câble USB à la carte électronique de la machine.
Ces caractères sont comme des SMS codés très simples qui sont lisibles par un être humain. On appelle cela du G Code, et ce sont des commandes standards utilisées par les machines à commande numérique comme les imprimantes 3D.
On donne un exemple simple : si je veux faire avancer la feuille de 1mm vers le haut, et embosser un point braille à 4mm vers la droite, la commande va être Y1 X4 S1. La commande S1 actionne le pointeau. La commande S0 le laisse revenir en position de repos. Tout texte braille est transformé par le logiciel sur l'ordinateur en longue série de commandes de déplacements en GCode, qui arrivent dans la machine via le câble. Le papier, les chariots, l'aimant font le reste.
La machine éxécute simplement le travail : interprétation des commandes par la carte électronique qui contrôle ensuite par des impulsions électriques les mouvements des parties mécaniques. Toute machine à commande numérique fonctionne avec ou sans ordinateur avec ce type de carte. Ce type de carte est reliée aux parties des machines pour les contrôler. Elle peut être programmée avec un ordinateur, fonctionner avec ou sans ordinateur relié en permanence suivant le modèle. La logique est toujours la même, que le langage de commande soit le GCode ou un autre langage.
C'est un gros morceau pédagogique. Il faut alors faire une pause, et répondre aux questions.
Si les personnes ont bien compris cela, on reprend l'analogie corps-cerveau, cette fois-ci pour expliquer la notion de "capteurs". "Comme les oreilles par exemple." La carte électronique peut aussi recevoir des signaux et s'arrêter en urgence ou effectuer des actions automatiques. Si on a le temps, on fait alors toucher l'un des deux interrupteurs de fin de course situés dans la machine. Hélas, ils sont plutôt difficiles d'accès. On explique que ces interrupteurs sont reliés à la carte électronique et que quand ils se ferment, elle le sait. Elle peut alors effectuer une fonction automatique comme faire sortir la feuille en faisant tourner l'axe Y.
Puis on récapitule :
  • On a des pièces mécaniques mobiles ou fixes
  • Avec des axes entrainant des chariots
  • Les moteurs et le pointeau sont des "actuateurs", c'est à dire des parties commandées par la carte électronique qui leur envoie du courant.
  • La carte électronique pilote toute la mécanique, le pointeau, les moteurs.
  • Elle reçoit un courant de puissance, et des commandes numériques via un câble USB
  • Ces commandes sont ici envoyées par un ordinateur qui les calcule avec un logiciel
  • La carte électronique peut "écouter" des interrupteurs et éxécuter des routines automatiques. Dans ce cas on parle de "capteurs"

Phase 4 : contre-éclairage et revisite de la machine
Ceci est un bonus, difficile à faire en enfilade. Car à ce stade les partipants auront fait beaucoup d'efforts de visualisation et d'apprentissage. On peut le faire lors d'un atelier "See My Fablab" (documentation en travaux), ou pour déclencher une vague d'échanges.
Comme tout le monde connaît maintenant très bien la machine, on va expliquer que :
  • le couvercle et le boitier de la machine ce sont des dessins sur ordinateur. Qu'un logiciel les a transformé en commandes numériques sur les axes X et Y en GCode pour piloter non pas une imprimante braille, mais une machine à commande numérique de découpe de bois. Donc ce boitier est lui-même téléchargeable via son dessin et refabricable là où il y a ce type de machine. Le format de référence pour ces dessins est le .SVG ou .DXF c'est à dire dessin vectoriel. Comme on a un format de référence pour le son avec le .mp3.

  • les pièces plastiques, spécialement conçues pour la machine, sont disponibles également en téléchargement via des fichiers représentant des formes en 3D. Les machines qui savent les utiliser sont les imprimantes 3D. Elles ont des chariots, une carte électronique, trois axes, pour déplacer un outil qui pose un fil de plastique fondu couche par couche jusqu'à former un objet. Le format de référence est ici le .stl.

  • La carte électronique doit contenir un programme conçu pour l'aider à contrôler la machine. Ce programme est un logiciel libre et est injecté avec un ordinateur dans la carte électronique avec un logiciel et un cable USB. Un des formats de référence est le .ino, fichiers en programmation arduino, très utilisé pour les machines à commande numérique. On peut modifier le programme soi-même avec un ordinateur.

  • Enfin, le reste des pièces détachées est appelé dans le jargon, les "vitamines". Il s'agit des vis, poulies, courroies, pièces de bricolage assemblées dans la machine. La seule façon de savoir comment les monter c'est d'avoir un mode d'emploi étape par étape. Ce mode d'emploi est un document exactement comme une recette de cuisine : on appelle cette recette documentation de fabrication. Cette recette peut être téléchargée au format pdf.

Ce qui signifie que si on a les machines nécessaires (ou des lieux partenaires avec les machines), et le mode d'emploi, on peut refabriquer les pièces bois, plastique, télécharger le programme pour la carte électronique et le logiciel braille, en suivant un document mode d'emploi. C'est comme cela que voyagent les objets libres !
On peut alors expliquer que comme pour wikipedia, les textes, formes, fichiers, peuvent être versés dans le bien commun de l'humanité et servir sur place. Que les fablabs utilisent cette technique pour partager des machines et les améliorer là où ils sont. Que ce principe est appelé : fabrication distribuée.
Attendez-vous à une foule de questions, et surtout à un grand intérêt des personnes pour visiter un fablab !
Cet atelier est idéal pour précéder un échange d'une heure trente autour des améliorations de la machine.
Vous découvrirez alors une nouvelle méthode de participation des personnes concernées à l'amélioration des aides techniques au handicap, par leur intervention, comme des ingénieurs, dans toutes les parties de la machine (et non pas seulement en expression de besoin, puis test de prototypes).
Un exemple ici avec le compte-rendu d'un échange de ce type: l'atelier de Brainstorming Améliorations Machine.
Bonne chance !
Rangement Le rangement est juste le remisage de la machine.
Communication Il est intéressant, outre de prendre des photographies avec les personnes qui l'acceptent, de prendre des sons en interviewant des personnes, pour pouvoir produire des contenus accessibles ensuite, relayés par les communautés. Voir nos interviews sur les ateliers Braillerap.
Documentation Cet atelier est idéal à mener en parallèle d'un atelier grand-public d'assemblage de la Braillerap.
Il peut être suivi par un atelier de brainstorming amélioration de machine.
Bien-sûr vous pouvez aussi fabriquer votre propre Braillerap lors d'un atelier d'assemblage tous publics (doc de fabrication en pied de la page).
Contact documentation Hugues Aubin - contact@climatechangelab.org

Analyse des sols pour l'agriculture - Floor Property

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Atelier physiquement organisé sur le sujet (à partir de la liste des ateliers gratuits publiés) Analyse des sols pour l'agriculture - Floor property - Cameroun
Durée de l'atelier 2 jours
Objectifs de Développement Durables concernés (ODD)
  • Consommation et production responsables
  • Vie terrestre
Défis Résilience des territoires ADEME (si applicable)
  • Alimentation et agriculture
  • Gestion de l'eau et des sols
Objectifs pédagogiques

Soft skills

  • Etre attentifs : on demande d'éteindre les téléphones portables
  • Ponctualité
  • Discipline : ne pas entrer ou sortir pendant le déroulé


Connaissances techniques

  • Propriétés d'un sol, qui vont qualifier la fertilité pour une culture choisie
  • Rôle et intérêt ou non des engrais ?  De quel type pour quelle culture (NPK, Ph)
  • Découverte de l'électronique, notion de capteur, de sonde dans le sol (taux d'humidité? NPK, ph)
  • Comment fonctionne l'alimentation d'un dispositif électronique ? Ici une batterie chargeur ou 9V
  • Qu'est-ce qu'un afficheur, comment cela fonctionne ?

    Notions environnementales

  • Qualification des zones de cultures par rapport au contexte (riz en marécages, cultures adaptées à la montagne...)
  • Par rapport au climat et aux saisons, quand mesurer quoi (saison des pluies influe sur le taux d'humidité)
Outillage
image electroniquefabrication.jpg (0.1MB)
Fabrication de la partie électronique du système - cc by SA General Biotech Bangangte Cameroun
  • Vidéoprojecteur et ordinateur pour présenter la théorie avant la phase de fabrication en jour 1
  • Fer à souder
  • Electronique et composants
  • Plaque de prototypage "breadboard"
  • Le boitier peut se faire en contreplaqué ou en plexyglass qu'on peut tailler avec un cutter
  • Prototype basé sur arduino Mega donc kit électronique arduino (cf doc de fabrication en pied de page)
  • 4 ordinateur portables fournis en prêt pour 4 groupes de participants avec le logiciel arduino installé
Matériaux
  • Matériaux pour le boitier : plexyglass et/ou contreplaqué
Local/Lieu
image salletheorie.jpg (0.1MB)
Salle utilisée pour les travaux en intérieur - cc by SA General Biotech Bangangte Cameroun
- La première phase de l'atelier se fait en intérieur (fabrication), la deuxième phase se fait au terrain à l'extérieur.
  • Pour le premier jour 4 tables suffisent pour 14 personnes.
  • Une configuration de type salle de classe avec 220V au sec suffit pour le premier jour.
  • La salle se prépare la veille
Équipe Deux superviseurs et deux aides auxiliaires pour accompagner l'atelier, notamment pour toute la logistique et les commodités (repas, tables, chaises) pour une jauge de 14 personnes.
Normes/Sécurité
  • Pas de danger particulier à part pour la manipulation du fer à souder l'étain
Financement
  • Un kit électronique avec composants et carte arduino mega par équipe afin que chaque équipe puisse effectuer la fabrication elle-même
  • Repas offert ainsi que le petit déjeuner
  • Rémunération des intervenants si nécessaire.
Communication
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Flyer banderole atelier floor property - CC by SA General Biotech Bangangte Cameroun
  • Google form de recrutement de candidats
  • Publication dans les groupes whatsapp de l'organisateur
  • Diffusion vers des établissements via leurs babillards (là où on affiche les notes des élèves)
  • Code QR à scanner sur flyers reliés au google form.
  • Sélection de profils pour s'assurer que les personnes ont une activité ou un intérêt en lien avec l'agriculture.
Accueil On invite les personnes pour 8h00 du matin le premier jour afin de s'assurer d'un démarrage avec tous et toutes à 9h00. A 8h00 un petit déjeuner est prêt et offert et cela a été annoncé afin de motiver les personnes. Après le premier jour, les personnes seront ponctuelles le matin du jour 2.
Dès la fin du petit déjeuner l'atelier est lancé en configuration "salle de classe".
Consignes
  • Eteindre leur téléphone portable ou mettre sur silencieux
  • Ponctualité
  • Sécurité avec le fer à souder et ne pas abimer les composants
Préparation des Matériaux/Kits
image arduinofloorproperty.jpg (0.5MB)
Cartes arduino méga permettant de construire les kits - cc by SA General Biotech Bangangte Cameroun
  • Le prototype a été conçu par l'organisateur et donc fonctionne sur le papier avant l'atelier
  • La salle a été préparée la veille du jour 1
  • 4 ordinateurs portables pour les équipes et la phase sur le code arduino
  • On dispose de 4 kits complets + fers à souder et plaques de prototypage en amont et on les distribue au début du module 3.
Pauses
  • Ici les personnes sont libres sur les temps de pause (usage permis du téléphone), et peuvent aussi poser leurs questions aux superviseurs. Pas de fabrication sur les temps de pause.
Fabrication/Assemblage
  • Il y avait un fer à souder par équipe. Bien superviser son usage.
  • Le matériel peut être grillé (composants életroniques notamment capteur) : donc faire très attention à la manière dont les équipes l'utilisent surtout si on a pas de matériel supplémentaire.
Etapes avec les participants

JOUR 1

Matinée

8h00-9h00 Accueil
Petit déjeuner offert.
9h00-10h00 : Présentation des superviseurs et tour de table des participants
10h00 - 10h10 Brief général pour la formation
  • Présentation de l'événement et de ce qu'on va faire
  • Présentation du déroulé prévu pour les deux jours en 4 modules
  • Deux modules le jour 1 et deux modules le jour 2.

10h10 - 13h00 - Module 1 "Choix et spécification du matériel à utiliser" animé par un ingénieur en électronique : utilisation d'un document socle vidéoprojeté.
  • On explique le choix de chaque composant pour fabriquer le prototype (caractéristiques techniques)
  • Boutons, buzzers, carte électronique, capteurs etc
  • Les personnes notent leurs questions et celles-ci sont posées à la fin si les réponses n'ont pas été apportées dans la présentation pendant 10 à 15 mn.

Pause mediane de midi


13h00-14h00 :
  • Repas offert aux participants.
  • Réseautage entre les participants.

14h00 - 17h00 : module 2 "Conception électronique et développement logiciel avec arduino"
  • Configuration salle de cours
  • Vidéoprojecteur avec présentation du synoptique de fonctionnement algorythmique
  • On utilise un langage simple pour éviter le jargon
  • Fonctionnement d'un micro-controlleur : capteurs, mesures
  • Découverte de la programmation : il est possible de récupérer des valeurs pour les traiter avec du code
  • Initiation arduino
  • Les participants notent leurs questions et s'il n'ont pas eu les réponses dans le cours, ils les posent à la fin (16h30-17h00)

Consignes pour le jour 2 : on prévient que les personnes devront être là dès 8h00 avec un petit déjeuner à 7h30 car il va y avoir la phase de pratique, de photographie et de fabrication.

JOUR 2

Matinée


6h30-7h30 : installation des tables pour les équipes avec les kits électroniques qui sont prêts pour 4 équipes sur les 4 tables.
7h30-8h00 : Petit déjeuner
8h00-13h30 : Module 3 "montage et fabrication du dispositif en équipes"
On constitue les équipes au hasard mais on se débrouille pour qu'il y aie des personnes qualifiées réparties dans chaque équipe, sur la base de l'observation des comportements et questions de la veille. 3 à 4 personnes par équipe.
Les équipes ont chacune leur table de prototypage. Présentation collégiale des composants physiques (électronique) :chaque groupe va faire un module de fertilité des sols, avec possibilité de modifier le code, changer les branchements, etc.
image conceptionboitier.jpg (0.1MB)
Conception des boitiers pour les dispositifs - cc by SA General Biotech Bangangte Cameroun

Durant cette phase les superviseurs doivent trouver l'équilibre entre l'autonomie des participants qui doivent trouver des solutions, et leur accompagnement pour que cela fonctionne. Cependant un prototype de système a déjà été conçu en amont par les superviseurs pour assurer une base qui marche à coup sûr.
13h30 - Point et debriefing des travaux des équipes
On arrête tout le monde pour faire le point, ce qui est difficile car personne ne veut arrêter.
La pause repas est donc repoussée jusqu'à 14h00 le temps que tout le monde arrive à faire fonctionner son prototype.

14h00-15h00 - pause mediane de midi


Déjeuner offert aux participants sur place.
Réseautage entre les participants.

Après-midi du jour 2


15h00-17h00 : Test et calibration du dispositif
Ce module est assuré par un(e) ingénieur(e) agronome.
15h00-15h30 : pourquoi et comment exploiter le type de mesures qui seront faites.
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Test des dispositifs à l'extérieur - cc by SA General Biotech Bangangte Cameroun

15h30 : Tests au terrain à l'extérieur
  • On sort dehors et on teste les dispositifs.
  • On fait 4 trous dans le sol de 10 à 15 cm / un pour chaque équipe, qui branche son dispositif et on vérifie que cela marche. Ici un seul des groupes n'a pas réussi donc on analyse les causes et on aide.
  • Calibration des capteurs : présentation et calibration par les groupes.
  • Un bouton de calibration a été installé pour prendre des mesures et permet de visualiser des mesures sur des points différents.
  • Formation à l'interprétation des résultats affichés, par exemple pour les environnements favorables à 3 cultures (tomates, patates macabo).
  • Savoir rechercher les paramètres clés pour d'autres cultures (ex cacao) et donc tester le sol pour savoir s'il est favorable.

16h30-17h00 : fin de l'atelier, retour à l'intérieur dans la salle de cours
  • Rangement, prise des réactions et questions des participants sur l'atelier.
  • Evaluation de l'atelier par les participants.
  • Photographie de groupe.
Rangement
  • Chaque groupe laisse le matériel sur la table
  • Les organisateurs font l'inventaire et le rangement final.
Communication
Contact documentation Stephen Mouafo - General Biotech - generalbiotech237@gmail.com

Conception d'une application d'information sur la gestion des érosions et des éboulements - RDC

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Atelier physiquement organisé sur le sujet (à partir de la liste des ateliers gratuits publiés) Conception d'une application d'information sur la gestion des érosions et des éboulements
Durée de l'atelier 1 jour
Objectifs de Développement Durables concernés (ODD)
  • Bonne santé et bien-être
  • Éducation de qualité
  • Industrie, innovation et infrastructure
  • Inégalités réduites
  • Villes et communautés durable
  • Lutte contre les changements climatiques
  • Vie aquatique
  • Vie terrestre
  • Partenariats pour la réalisation des objectifs
Défis Résilience des territoires ADEME (si applicable)
  • Mobilites et logistiques
  • Gestion de l'eau et des sols
Objectifs pédagogiques Soft skills :

  • La ponctualité (l'atelier dure 2 jours)

    Compétences techniques :

  • Comment charger et utiliser une application mobile
  • Comment concevoir une application mobile à l'aide d'un outil en ligne (goodbarber)


Notions environnementales

  • Compréhension des risques liés aux érosions et éboulements
  • Attitude et comportement à avoir en cas d'érosion
  • Prévention de la dégradation environnementale
Outillage On a pas besoin d'outillage pour cet atelier, mais il faut avoir précédemment conçu l'application et la faire fonctionner devant le public à l'aide d'un telephone portable ou d'un ordinateur . (cf doc de fabrication en pied de page).
Par contre, il faut prévoir au moins une 1 semaine à l'avance le temps de pouvoir travailler avec un informaticien programmeur pour la conception de l'application.
Disposer si possible d'un ordinateur portable chargé pour pouvoir montrer des images illustrant le propos environnemental (les erosions , eboulements,déforestation...).
Disposer au moins d'un téléphone mobile sous le système Android.
Si possible pouvoir proposer une connexion à internet en Wifi dans le local, ou via partage de connexion depuis un téléphone mobile.
Nota : Ce prototype a été réalisé pour la première fois en RDC, et a nécessité la création de l'application par un informaticien programmeur avant l'atelier. Puis l'atelier a permis de le présenter et surtout d'apprendre comment s'en servir pour prevenir les érosions et eboulements et y publier certaines techniques anti-erosives. Enfin il s'agit d'inciter les jeunes etudiants, des journalistes, la population rurale ,chercheurs à y publier leurs recherches sur l'environnement.
Matériaux Pas besoin de matériaux mais par contre demander aux personnes qui le peuvent de venir avec leur téléphone portable.
Apporter un ordinateur portable bien chargé et un telephone , pour envoyer l'application dans le telephone portable des participants , disposer d'une connexion internet partageable . On ramène également de quoi faire la partie pédagogique sur le sujet : documents de vulgarisation et photographies des étapes de conception de l'application.
Attention, il sera impossible de concevoir une application devant les gens. Donc venir avec l'application et le faire fonctionner devant les gens ou expliquer comment faire un bon usage de cette application.
Local/Lieu
image salleatelier.jpg (0.9MB)
Vue de la salle d'atelier : une connexion internet, un ordinateur et un téléphone portable suffisent - cc by SA Jiwe Langu
Pas de contraintes particulières mais l'atelier doit se tenir dans une salle bien aerée pour permettre à tous et toutes de suivre aisement, qu'il y aie des telephones portables ou ordinateurs portables pour permettre la pratique.
Dans l'idéal tables et chaises pour tous les participants.
Alimentation électrique et possibilité de partager une connexion internet.
Équipe Deux superviseurs pour accueillir 12 personnes dans l'atelier d'échange et de test autour du prototype.
Compétences des pédagogues :

  • Une personne sur le volet écologique pour la vulgarisation des techniques pour lutter contre les érosions , les eboulements, et sur l'écologie en géneral. Egalement sur l'intérêt de l'application et ses avantages.
  • Une personne capable de faire fonctionner l'application devant le public et d'expliquer son fonctionnement (ici le programmeur informatique).

Donc :
  • Bonne connaissance des enjeux de protection environnementale notamment autour erosion et des éboulements ainsi que des écosystème forestiers
  • capacités d'animation
  • Bonne connaissance de la programmation informatique

Capacités d'animation :
Pratique des langues locales nécessaire pour vraiment toucher les personnes concernées (ici en Swahili) et connaissnce du français pour la documentation partagée.
Normes/Sécurité
  • Rien à signaler en dehors de la vigilance sur les branchements électriques standard des télépones et de l'ordinateur.
Financement
  • Per diem pour les participants
  • Financement du développement de l'application auprès du programmeur
  • Eventuellement financement des intervenants.
Communication
  • Diffusion de l'atelier par une émission de radio sur "Elles FM" en indiquant un numéro de téléphone pour se signaler intéressé(e)
  • Confirmation par SMS
  • Envoi d'invitations papiers aux personnes
Accueil
  • Accueil des personnes à 11h00.La phase d'accueil est courte et dure moins de 30 mn.
  • Installation des personnes dans la salle
  • Présentation de l'association Jiwe Langu
  • Présentation des participants : d'où venez-vous, de quelle organisation/collectif faites-vous partie le cas échéant et que faites-vous dans la vie.
  • Présentation de projets de coopérations : forgeCC, Innov Africa, Brasero Ecologique
Consignes
  • Mettre son téléphone sous vibreur
  • Ne pas sortir pendant l'atelier
  • Signaler si ils/elles ont une connexion internet sur leur téléphone.
Préparation des Matériaux/Kits
  • Voir plus haut préparation de l'application en amont
  • Et recrutement des participants.
Pauses
  • Pause médiane à 11h30 : visite des locaux (ici l'atelier s'est tenu dans les locaux d'une radio à Bikavu en République Démocratique du Congo)
Fabrication/Assemblage
  • Pas de fabrication ici une fois l'application créée (cf documentation de fabrication de l'application en pied de page)
Etapes avec les participants Accueil à 11h00
11h30-12h00 : pause médiane avec visite du local pour ceux et celles qui le souhaitent
12h00-13h00 : Formation aux enjeux et découverte de l'application
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Phase de présentation du contexte climatique et des dangers liés aux érosions et éboulements - cc by SA Jiwe Langu

Présentation de l'enjeu environnemental et des problèmes associés
  • Sensibilisation au réchauffement climatique : présentation d'une vidéo
  • Phase de questions-réponses : voyez ces effets autour de vous, etc..
  • Zoom sur le problème de l'érosion et qualification des différents types d'érosion
  • Phase de questions-réponses

13h00-14h00 : Découverte du prototype d'application d'information sur les érosions et éboulements
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Présentation de l'application sur un ordinateur par le programmeur informatique - cc by SA Jiwe Langu

Présentation de l'application
  • Ici c'est le programmeur qui prend la main pour partager l'application
  • D'abord présentation des objectifs de l'application mobile
  • Présentation des avantages de ce type de médium

Installation de l'application dans les téléphones des personnes
  • Envoi de l'application dans les téléphones des participants
  • Utilisation d'un groupe de partage tel que proposé par le système good barber
  • Activation du mode développeur dans les téléphones des personnes, puis de l'application prototypée
  • Lien partagé également via une url.

Présentation de la manière de créer des applications mobiles avec l'outi good barber
Présentation de la documentation de fabrication
Survol des étapes de création de l'application pour faire comprendre qu'il est possible d'en créer une pour d'autres besoins, et que le programmeur est là pour lancer de nouveaux projets.
Présentation de l'application et de son fonctionnement (no code).
L'application est dans un "bac à sable" en phase de test et les utilisateurs peuvent accéder à cet espace.
14h00-15h00 : Phase de vérification des acquis
L'animateur pédagogique responsable de la partie écologique pose des questions aux participants pour vérifier qu'ils et elles ont bien assimilé les informations essentielles concernant la question des érosions et éboulements.
15h00-15h30 : Conclusion
  • Remerciements aux personnes
  • Récupération du per diem par les participants
  • Photographie de groupe et interview
Rangement Le rangement est simplissime (un ordinateur et un téléphone portable à remiser) et est fait par l'équipe d'animation de l'atelier.
Communication Publication de sons sur la radio locale, et d'un billet sur l'atelier sur un site d'information.
Documentation docclimatetmoiapplication.pdf (10.0MB) Documentation de création de l'application sous Good Barber avec les captures d'écrans.
Contact documentation Jérémie Wakilongo - jeremiewak@gmail.com

Deshydrateur de Fruits et légumes - H-FabLab - Côte d'Ivoire

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Atelier physiquement organisé sur le sujet (à partir de la liste des ateliers gratuits publiés) Deshydrateur de Fruits et légumes
Durée de l'atelier 2 jours
Objectifs de Développement Durables concernés (ODD)
  • Faim « Zéro »
  • Éducation de qualité
Défis Résilience des territoires ADEME (si applicable)
  • Alimentation et agriculture
  • Gestion de l'eau et des sols
Objectifs pédagogiques

Cet atelier a pour objectif de développer des solutions libres et low cost à destination des populations.

  • Apprendre aux participants à co-construire des solutions locales.
  • Amener à prendre conscience la transformation et la conservation des aliments afin d'éviter le gaspillage alimentaire comme on le voit très souvent en haute saison de culture fruits et légumes.
Outillage En terme de préparation, nous avons cherché en amont tout le matériel de base qui pouvait nous permettre de construire notre machine. Comme outillage il faut avoir:
  • Perceuse,
  • Scie circulaire
  • Scie à manche pour celui n'ont pas de scie circulaire électrique
  • De quoi visser (tournevis, visseuse, perceuse..)
  • Marteau, pince coupante
  • Agrafeuse murale
Matériaux Contre plaqué mm épaisseur et de 2.44m*1.22m de dimension (2)
  • Clous, vis,
  • Papier aluminium pour cuisine
  • Baguette de bois
  • Colle à bois

Pour la partie électronique:
  • Une carte Arduino UNO
  • une breadboard
  • Des Jumper male-male et male-femelle
  • Un capteur de température et d'humidité
  • Une lampe chauffante
  • Un afficheur LCD 16*2 I2C
  • Un relais 5v-220v
  • De l'étain
Local/Lieu Au H-FabLab à bingerville derrière le jardin botanique. Il est préférable de disposer d'un lieu fermé et de 220V pour la partie électronique.
Équipe Au total, 20 personnes avec différents profils ont pris part à l'atelier.
Les équipes ont été réparties en deux groupes.
un groupe qui se charge de la partie électronique et un autre groupe de la partie mécanique ( découpe bois, ponçage et assemblage …)
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Equipe
Normes/Sécurité
  • Faire attention lors de la découpe des contres plaqués avec la scie circulaire
  • faire attention et, se protéger les mains et le nez lorsque vous faites la peinture.
  • Faire attention comme toujours à l'usage du fer à souder : il a sa place, on demande l'autorisation de s'en servir, on le débranche soigneusement et on le remet à sa place.
Financement Le projet est financé par les partenaires de la Forge d'adaptations Nord-Sud.
Communication - L'appel à participation a été fait sur un formulaire d'inscription en ligne ''google form'' et publié dans nos différents canaux :

Idem: pendant l'atelier nous avons publié quelques images de l'atelier avec les participants en action.
Accueil Nous avons accueilli les participants entre 8 et 9h.
Ce qui a permis dans un premier temps d'échanger, de faire connaissance et surtout le monde des fabLabs :
- C'est quoi un fablab
- Présentation du HFabLab
- Présentation des activités, missions et opportunités
Un tour de table pour se connaître tout un chacun et les activités de chacun.
Consignes
  • Faire attention : tout outillage électrique doit être utilisé sous supervision.
  • Aucun outillage n'est utilisé en temps de pause
  • Tout outil a sa place et est branché et débranché s'il y a lieu pour son utilisation.
  • Les risques à éviter absolument sont de se blesser (port des équipements de protection obligatoire), et le risque incendie qui vient essentiellement du matériel électrique.
Préparation des Matériaux/Kits Mesure et découpe des contres plaqués
  • Dimensions: (1m*70cm)*2 pour les côtés ( gauche et droite)
  • Dimensions: (1m*65cm)*2 pour l'avant et l'arrière
  • Dimensions: (65cm*72)
  • Boîtier en bois pour le système de chauffage et de ventilation*

  • Dimension: 22cm*22cm*22cm
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Cheminée
  • Dimensions: 1,30m*25cm

La peinture:
Ici nous avons opté pour une peinture de couleur noir car elle est source de chaleur, nécessaire pour le déshydrateur.
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Les composants électroniques
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Pauses Nous avons une pause déjeuner entre midi et 14h pour reprendre l'après-midi.
Fabrication/Assemblage 1- Après avoir découpé, mettre de la colle à bois aux extrémités des contreplaqués puis les assembler et les clouer.
  • Le dispositif central du déshydrateur

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  • Idem pour la cheminée

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  • Le boîtier du contrôleur de la chaleur
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2- Couvrir l'intérieur du dispositif central et du boîtier où se trouve le ventilateur et la lampe.
Nous utilisons ici un autocollant résistant à L'huile de papier d'aluminium pour cuisinière murale de cuisine
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  • Peindre l’extérieur du dispositif central
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3- Étagères:
- Installer les petites baguettes de bois avec du grillage ayant des perforations( type moustiquaire) de travers pour les étagères.
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Voir et téléchargéer toute la Documentation fiche technique pédagogique complète
Fiche_Pedagogique_Atelier_Deshydrateur_V1.pdf (23.2MB)
Etapes avec les participants JOUR 1 : Présentation de l'atelier découpe. Préparation des contres plaqués, la peinture, les baguettes de bois.. échange de tâches par groupe au besoin.
Matin
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  • Accueil collégial
  • Consignes
  • Séparation en groupes et début de la phase de fabrication
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Pause médiane (1h-1h30).
Après-midi :
Assemblage des contres plaqués.
  • Un groupe prépare tout le matériel pour la fabrication des supports (peut se faire à l'extérieur),un groupe prépare le bois, les clous et tous les équipements nécessaires à la découpe et l'assemblage.
  • Des micros sessions d'initiation pour la prise en main des machines "dangereuses" à savoir, la scie circulaire électrique...
  • Les participants apprennent à chaque étape à les utiliser et le mettent immédiatement en pratique.
Rangement
  • Alerte:
  • Le rangement demande du temps et doit être assuré proprement pour le matériel électrique.
  • Donc commencer et finir à l'heure pour avoir le temps de le faire chaque jour.
    • Si on utilise le même espace, on peut ne ranger que le matériel électrique.
    • En effet si les participants ont beaucoup de questions et s'investissent ils ne pourront pas rester ranger (temps de retour en transports par exemple).
Photo de Groupe
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Communication Un groupe whatsapp est créé pour relier les participants à l'atelier.
Contact documentation Cyrille Essoh - H Fablab Abidjan - cyrille.essoh@h-fablab.org