Récupération et gestion durable des terres dégradées par la plantation des arbres fertilitaires

Descriptif Il s’agit de l’application des techniques agroforestières et forestières, il s’agit essentiellement d’introduire des arbres fertilitaires et forestiers dans les champs des paysans et autres lieux de boisements, en appliquant les techniques de régénération naturelle assistée, les semis directs, la plantation/mise en terres des plantules jointes là où c’est nécessaire, à des systèmes de complantation.
Le programme de formation est le suivant :
- Sur la démonstration de la régénération naturelle assistée, en pépinières et sur le terrain ;
- Sur la conduite des pépinières, de la multiplication végétative des plants, à la plantation des arbres et à leur entretien (élagages et abattages sélectifs) ;
- Sur la mise en place de haies vives et des mesures de protection des arbres ;
- Sur les types de mixage faisant intervenir différentes espèces d’arbres fertilitaires et plusieurs types de plantations ;
- Sur la Régénérescence Naturelle Assistée (RNA), la co-plantation (augmenter/compléter les arbres préexistants dans un champ avec des arbres fertilitaires) et la plantation pure (installer uniquement des arbres fertilitaires dans un champ nu) ;
- La culture du maïs ou des vivriers (toutes sortes, y compris les cultures maraîchères) entre les haies d’arbres fertilitaires émondés régulièrement.
Avantages :
Haies Vives :
Les haies vives défensives et répulsifs protègeront rapidement les champs contre la divagation des animaux et sécuriseront le foncier. Ce qui aidera les paysans reprendre avec la production du manioc, ignames et autres au ’ils tendent à abandonner à cause des dégâts des animaux domestiques.
D’abord, il faut sécuriser la parcelle du producteur contre les animaux en divagation en mettant en place un « mur écologique », c’est à dire :
– Planter des arbres épineux sur la première ligne périmétrale du champ. L’espèce utilisée est l’Acacia mellifera, (arbre épineux à feuilles caduques qui possède de multiples branches en forme d’entonnoir et à la couronne arrondie). Cette espèce est reboisée avec une distance de 1m entre chaque individu pour permettre leur ramification.
Brise-vent :
Installer des brises vent 1-2 mètres après, en deuxième ligne périmétrale, tels que le Cassia Siamea. Cette espèce n’est pas très appréciée par les animaux et a une croissance très rapide, elle peut monter jusqu’à 7 mètres.
Elevage/ sylvopâturage :
Les techniques agro forestières aideront les paysans et paysannes de créer des nouvelles strates fourragères. Les banques fourragères seront créées avec les arbres et renforceront les rations des animaux en saison sèche, qui apporteront eux-mêmes plus de fumures aux champs.
Hausse des rendements et de revenus agricoles :
Le système agroforestier apportera des hausses de revenus des ménages liées à la fertilité, à la production de bois domestique et d’œuvre, au fourrage ligneux, aux produits de la cueillette, aux économies d’achats d’intrants chimiques, à la diversification des productions.
La pratique de l’agro écologie et l’agro foresterie permet d’atteindre les résultats suivants :
1. Optimiser l’eau : la lutte contre le ruissellement (diguettes, travail du sol en traction asine..), son stockage et son usage (micro-irrigation).
2. Les nutriments N et P : rhizobiums et trichodermes.
3. La matière organique des sols : l’agroforesterie et les arbres fertilitaires.
4. Les résistances naturelles contre les maladies et ravageurs Avec bien sûr des transversalités et complémentarités entre ces quatre objectifs.
L’utilisation de ces techniques permettra aux paysans agro forestiers :
 de fertiliser naturellement et durablement leur sol sans utiliser d’intrants externes coûteux et dangereux ;
 d’augmenter les rendements et la productivité et de diversifier leurs productions et revenus ;
 de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
 de réguler les cycles de l’eau et d’en améliorer ses ressources ;
 de produire du bois d’œuvre et de service sur leurs champs ;
 de produire du fourrage avec les feuillages en saison sèche pour les animaux ;
 d’avoir une solution technique économique pour les productions biologiques ;
 de réduire le travail des femmes : elles récoltent du bois dans leurs champs agroforestiers au lieu de faire des dizaines de kilomètres pour trouver et transporter leurs fagots ;
 de participer à la lutte contre les changements climatiques et à la conservation de la biodiversité.
– Au sol:
Leurs feuilles, gousses et brindilles formeront l’humus du sol en se dégradant dans les champs de culture ou serviront de fourrage dans les champs de pâturage.
900pxDrapeau_du_Burkina_Faso.svg.png
Nom de la structure  organisant l'atelier Organisation Yinéyinédian pour la Nature et le Développement Durable (OND)
Adresse du lieu ou se tient l'atelier Pô, chef lieu de la province du Nahuri, région du Centre-Sud au Burkina Faso
Réseaux partenaires du lieu
  • Réseau Francophone des Fablabs d'Afrique de l'Ouest
Courriel du référent du lieu pour l'atelier francoisbenao@gmail.com
Nom du prototype Arbres fertilitaires
Jauge (nombre de participants) 10 à 20 participants
Durée 1 jour
Objectifs de développement durable
  • Pas de pauvreté
  • Faim « Zéro »
  • Bonne santé et bien-être
  • Égalité entre les sexes
  • Eau propre et assainissement
  • Consommation et production responsables
  • Lutte contre les changements climatiques
  • Vie terrestre
  • Paix, justice et institutions efficaces
  • Partenariats pour la réalisation des objectifs
Défis résilience des territoires (ADEME)
  • Alimentation et agriculture
  • Gestion de l'eau et des sols
Date prévisionnelle du début de l'atelier 23.02.2023